ANTAGONISTES DES RÉCEPTEURS A1/A2A
Résumé du projet
Le projet CVXL-0069 vise à développer un nouveau médicament, antagoniste mixte des récepteurs à l’adénosine A1R/A2AR, mécanisme d’action original permettant d’agir au niveau du striatum (contrôle du mouvement) et du cortex (veille-sommeil et mémoire) pour :
- Le traitement des symptômes non-moteurs – somnolence et trouble mnésiques – et moteurs de la maladie de Parkinson,
- La limitation du recours à la dopathérapie chez les patients Parkinsoniens précoces,
- Le traitement des troubles de l’éveil, la somnolence diurne excessive par une approche non dopaminergique, liée à la prise de médicaments perturbateurs du cycle veille-sommeil.
Le CPh-1008, premier candidat dans la série a démontré son efficacité à augmenter la durée d’action de la levodopa dans un modèle préclinique reconnu de maladie de Parkinson. D’autres candidats ayant une composante « A1R » plus marquée, comme le CPh-2024, sont en cours de caractérisation.
Contextes et objectifs thérapeutiques
L’adénosine est un neuromodulateur impliqué dans une multitude d’activités cérébrales. Il agit par l’intermédiaire de quatre sous-types de récepteurs (AxR), dont les récepteurs A1R et A2AR qui sont particulièrement importants dans des maladie du mouvement comme par exemple, la maladie de Parkinson. L’istradefylline ou Nouriast®, antagoniste spécifique de la liaison de l’adénosine aux récepteurs A2AR, a été récemment approuvée par la FDA dans cette indication.
Des antagonistes non-sélectifs des récepteurs à l’adénosine, agissant sur A2AR mais également sur A1R, comme la caféine, sont bien connus pour augmenter l’éveil et possèdent également des effet favorables sur les troubles de la mémoire, deux symptômes précoces et handicapants de la maladie de Parkinson. Si le blocage des récepteurs A2AR améliore les troubles moteurs, il a peu d’effet sur les symptômes non moteurs et un médicament agissant à la fois sur A1R et sur A2AR permettra d’agir sur les 2 versants de la maladie. Enfin, l’inhibition des récepteurs A2A et A1 ont le potentiel d’augmenter la libération de la dopamine par la substance noire et ainsi de réduire les besoins médicamenteux en levodopa chez les patients en début de maladie.